Réadaptation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca Le maillon fort du syndicalisme au Québec Wed, 19 May 2021 13:44:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://www.csn.qc.ca/wp-content/uploads/2019/05/csn-logo-150x150.png Réadaptation – CSN – Confédération des syndicats nationaux https://www.csn.qc.ca 32 32 Les personnes en situation de handicap et les enfants, victimes collatérales de la pandémie https://www.csn.qc.ca/actualites/les-personnes-en-situation-de-handicap-et-les-enfants-victimes-collaterales-de-la-pandemie/ Wed, 19 May 2021 13:44:38 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=79373 La Fédération des professionnèles (FP–CSN) met la population et le gouvernement en garde contre les conséquences graves de l’allongement de l’attente pour des soins dans la vie d’enfants et de personnes en situation de handicap. Ces personnes doivent souvent attendre deux fois plus longtemps qu’avant la pandémie pour des services de réadaptation qui sont pourtant essentiels à un retour dans la vie active ou pour un bon départ à l’école. Le succès de leur réadaptation est souvent compromis par cette situation, ce qui cause souvent une grande détresse et une détérioration des cas.

« Le délestage en raison de la pandémie a allongé les listes d’attente en réadaptation de façon très importante. La désorganisation actuelle ne permet pas de penser que nous pourrons venir à bout du problème dans un temps raisonnable. Il faut créer des postes supplémentaires et prendre des moyens pour que le personnel reste », affirme Danny Roy, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

De fait, à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) :

  • L’attente pour le programme d’évaluation de la conduite automobile est passée de 3 mois pour la clientèle externe à plus d’un an.
  • L’attente pour le programme de soutien à l’intégration sociale, lequel offre des services aux personnes présentant des incapacités sévères a plus que doublé et est maintenant de plus d’un an.
  • Les programmes de réadaptation au travail et de prise en charge des douleurs chroniques ont été fermés pendant cinq mois et les délais d’attente sont passés de 3-6 mois à 8-12 mois.

En plus de ces retards, il existe aussi un manque de cohérence entre les services. Cela fait en sorte qu’une personne doit parfois attendre plus longtemps entre deux interventions qui, normalement, se succèdent rapidement l’une après l’autre pour obtenir de bons résultats. Pour beaucoup de personnes, c’est le manque de services qui crée le handicap.

« Oui, nos membres ont été déplacés de leur travail en réadaptation en raison de la COVID-19. Par contre, plusieurs partent aussi en maladie en raison de la surcharge. Cela affecte la motivation des personnes qui restent en poste. Ils ont l’impression que la réadaptation (c’est-à-dire le retour à la vie sociale de la personne souffrant d’incapacité) n’est plus une mission », souligne Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale–CSN (SPTSSS–CSN). Cette dernière ajoute que les personnes en attente qui ont les moyens n’ont souvent d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé. Les personnes moins bien nanties ou qui ont un cas trop lourd pour le privé n’ont cependant pas le choix d’attendre et perdent leur qualité de vie, en plus des revenus de travail pendant cette période.

Impact sur les enfants
Au Centre de réadaptation Marie Enfant du CHU Sainte-Justine, on signale un allongement très sérieux des listes d’attente qui vont retarder le langage et la socialisation de plusieurs enfants, de même que la prise en charge de leurs problèmes moteurs. L’attente se situe maintenant autour de 12 mois pour le bégaiement et de près de 24 mois pour les problèmes de langage.

« Ces délais vont retarder des diagnostics et les orientations scolaires qui seraient pourtant nécessaires. Les interventions tardives auront donc des impacts à long terme pour plusieurs enfants. La réorganisation des services a été faite, il est maintenant temps d’ajouter des ressources pour pouvoir sortir de la pandémie sans laisser de côté un trop grand nombre d’enfants », estime Jessica Goldschleger, présidente du Syndicat des techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux du Québec—CSN. Cette dernière ajoute que l’on devrait aussi avoir un plan pour diminuer le nombre des congés de maladie, simplifier le système de prise de rendez-vous et minimiser le délestage causé par la COVID-19 si nous voulons reprendre le dessus dans un délai raisonnable.

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Une professionnelle essentielle en réadaptation https://www.csn.qc.ca/actualites/une-professionnelle-essentielle-en-readaptation/ Fri, 19 Apr 2019 10:00:18 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=71062 Tatiana Kitsikis travaille au Programme des amputés et des lésions musculosquelettiques du Centre de réadaptation Marie Enfant (CRME) du CHU Sainte-Justine depuis 2001. Elle œuvre au sein d’une équipe interdisciplinaire dans laquelle le caractère psychosocial est inhérent au processus de réadaptation. Son apport dans cette équipe est immense.

L’ennui, connais pas
La réadaptation est un milieu stimulant par la diversité de la clientèle et des besoins. La vie avec un enfant aux besoins particuliers est une épreuve difficile et la travailleuse sociale est une personne-clé dans l’accompagnement des familles. Au CHUSJ, le médical côtoie la réadaptation. Deux visions différentes apprennent donc à s’écouter et à collaborer entre elles, ce qui rejoint les valeurs de Tatiana et la passionne.

Le rôle de la travailleuse sociale dans l’équipe interdisciplinaire est complémentaire à celui des autres professionnel-les. Elle s’assure d’offrir le support nécessaire à la famille souffrante afin que celle-ci soit prête et disponible à accueillir la réadaptation. Son évaluation psychosociale nous piste vers une meilleure compréhension du contexte familial, un élément crucial au développement du jeune.

« Les déterminants sociaux ont des impacts sur les dynamiques familiale et sociale. Mon rôle est de les prendre en considération et de vulgariser l’information médicale (diagnostics, chirurgies, etc.) ainsi que le processus de réadaptation aux parents », explique-t-elle. Tatiana se voit ainsi comme la spécialiste du lien et de la communication entre la famille, les intervenantes et intervenants, et l’équipe médicale.

L’humanité, une valeur incontournable
La présence de la travailleuse sociale dans l’équipe rappelle le côté « humain » de la réadaptation, comme quoi il ne s’agit pas seulement d’un bras ou d’une jambe sur lesquels il faut faire des exercices. La santé psychosociale des familles est souvent le facteur déterminant pour une réadaptation réussie.

Pour Tatiana, une approche interdisciplinaire incluant une travailleuse sociale promeut l’humanité et transparait dans nos interventions auprès des familles. La travailleuse sociale ne le répétera jamais assez : nous travaillons avec des humains.

Le travail social en réadaptation est une discipline peu reconnue, mais ô combien importante pour les équipes et les familles ! Cette contribution au travail interdisciplinaire est inestimable et il est bien temps que le gouvernement et les institutions le reconnaissent.

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Pénurie de médecins en réadaptation https://www.csn.qc.ca/actualites/penurie-de-medecins-en-readaptation/ Mon, 11 Feb 2019 13:57:07 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=70069 Le Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale (SPTSSS–CSN) s’inquiète de la pénurie de médecins à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ). Depuis le 20 janvier, faute de médecins pour faire les admissions, les services de réadaptation des personnes ayant subi notamment un AVC, un traumatisme crânio-cérébral ou une blessure à la moelle épinière ont été transférés à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. « Nous interpellons ce matin la ministre de la santé et des services sociaux, Danielle McCann, afin de trouver rapidement une solution » a déclaré le président du syndicat, François Proulx-Duperré.

Une situation préoccupante

À la suite de plusieurs départs à la retraite et à la réforme Barrette (loi 20), le nombre de médecins généralistes à l’IRDPQ est passé de douze, en 2015, à deux, aujourd’hui. Le manque de couverture médicale a progressivement empêché de faire les admissions des patientes et patients en provenance de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. Une des solutions temporaires développées par la direction du CIUSSS de la Capitale-Nationale est de commencer la réadaptation à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

« C’est une situation extrêmement préoccupante parce que c’est pendant les trois premiers mois que le processus de récupération est optimal », explique Véronique Thibeault, représentante du secteur de l’IRDPQ au SPTSSS–CSN. « La réadaptation à l’hôpital ne peut être équivalente si les gens ne bénéficient pas de la même intensité de traitement et si les plateaux de traitements ne sont pas adaptés ». L’accès aux services de réadaptation est essentiel pour permettre aux personnes de retrouver une participation sociale et une qualité de vie. L’IRDPQ est un centre spécialisé reconnu mondialement grâce à ses plateaux techniques et ses équipes spécialisées. « À l’IRDPQ, on a des équipes multidisciplinaires et les soins sont centrés sur la personne », souligne la représentante syndicale, « c’est très différent d’une culture hospitalière ».

Genèse d’une pénurie

Actuellement, l’IRDPQ a les autorisations et les crédits nécessaires pour accueillir cinq médecins généralistes. « Le problème, c’est qu’avec la loi 20, pour les médecins, ce n’est plus intéressant de venir à l’IRDPQ », explique Sébastien Collard, secrétaire général du SPTSSS–CSN et lui-même neuropsychologue à l’IRDPQ. Rappelons que la réforme Barrette impose aux médecins généralistes des quotas de patientes et patients et une présence en cabinet privé. « Les règles ministérielles, que d’aucuns qualifieraient de rigides, empêchent d’intégrer plus rapidement des médecins qui seraient intéressés mais qui n’ont pas encore atteint leurs quotas sur papier », indique Sébastien Collard, « ça pénalise en quelque sorte une institution comme l’IRDPQ ».

La ministre McCann doit intervenir

La ministre Danielle McCann, qui a répété plusieurs fois depuis sa nomination qu’elle aurait plus de flexibilité que son prédécesseur, peut intervenir, selon le syndicat. « Nous demandons à la ministre d’autoriser les dérogations nécessaires pour permettre de rétablir rapidement la situation », explique le président du syndicat, François Proulx-Duperré, « c’est important d’agir rapidement parce que sinon on risque d’échapper des gens et ça aurait des conséquences dramatiques ».

« Plus globalement, il y a lieu de revisiter l’ensemble de l’œuvre du docteur Barrette », croit Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). « La ministre Danielle McCann a l’occasion de réparer les pots cassés par son prédécesseur. Nous avions averti que les réformes mises en œuvre depuis 2015 auraient des effets pervers, on est en plein dedans. Dans le cas qui nous occupe, il y a des règles à assouplir pour éviter que la même situation se reproduise ailleurs ». Pour la présidente du conseil central, il est plus que temps de redonner un peu de flexibilité au système de santé et de services sociaux et de recommencer à en écouter les différents acteurs qui assurent les services et soins au quotidien.

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La FSSS-CSN demande au CISSS de la Gaspésie d’améliorer sa gestion du linge souillé https://www.csn.qc.ca/actualites/la-fsss-csn-demande-au-cisss-de-la-gaspesie-dameliorer-sa-gestion-du-linge-souille/ Mon, 27 Feb 2017 21:00:19 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=58623 La FSSS-CSN dénonce la gestion du linge souillé par le CISSS de la Gaspésie. Depuis plusieurs mois, la procédure de gestion du linge souillé d’une résidence de réadaptation du CISSS entraîne des risques de contamination et cause des problèmes de santé et sécurité au travail pour le personnel. La FSSS-CSN demande au CISSS de prendre en compte les solutions mises de l’avant par le personnel pour mettre un terme à cette situation préoccupante.

Depuis le 1er avril 2015, la résidence Christophe-Côté, une résidence à assistance continue qui donne des services de réadaptation, est desservie par le CISSS de la Gaspésie pour laver le linge souillé. Malheureusement, la FSSS-CSN constate que le niveau de services ne suffit pas pour traiter adéquatement le linge souillé. La procédure actuelle a pour effet de laisser le linge souillé à l’air libre plusieurs jours. Cela entraîne des risques de contamination et nuit à la qualité de l’environnement de travail du personnel.

« La réforme Barrette nivelle vers le bas, c’est ce qu’on constate de plus en plus. Il faut absolument qu’on trouve un moyen pour que les buanderies du CISSS puissent desservir les différents établissements de la région dans un temps plus approprié. À la résidence Christophe-Côté, il est clair que le linge doit être ramassé deux fois par semaine et pas seulement une comme c’est le cas depuis plusieurs mois », explique Michel Cyr, vice-président régional de la FSSS-CSN.

« Le CISSS doit se doter de l’équipement nécessaire pour desservir correctement les établissements de la région. On ne peut pas se permettre de continuer de courir le risque que du linge soit contaminé. Pouvez-vous vous imaginer l’odeur qui émane du linge souillé laissé à l’air libre en plein été? Il est grand temps que le CISSS se mette à l’écoute du personnel et règle cette situation », de conclure Jessica Beaulieu, présidente du STT du centre de réadaptation de la Gaspésie-CSN.

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La CSN plaide pour la consolidation du réseau public https://www.csn.qc.ca/actualites/la-csn-plaide-pour-la-consolidation-du-reseau-public/ Thu, 08 Dec 2016 15:14:25 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=57435 Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), l’investissement de 100 millions annoncé hier par le gouvernement afin d’offrir davantage de places dans divers établissements de soins de longue durée est un pas dans la bonne direction. La CSN tient à ce que ces sommes soient investies dans le réseau public, lourdement touché par les dernières années d’austérité. Rappelons que le surplus budgétaire de l’État québécois se chiffre à 1, 7 milliard $.

 « Si le gouvernement est en train de prendre conscience des conséquences dramatiques des compressions budgétaires imposées ces dernières années, il faut saluer la mobilisation populaire qui l’aura forcé à changer de cap, souligne le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Toutefois, selon nous, cet investissement ne sera pas suffisant pour rattraper tout le retard accumulé ces dernières années dans le réseau public. De plus, pas moins de 3500 personnes attendent une place en CHSLD actuellement et l’annonce d’hier ne permettra pas de répondre à l’ensemble des besoins en hébergement. »

La CSN milite depuis des années pour une amélioration de l’offre de services d’hébergement aux aîné-es et aux personnes nécessitant des soins prolongés. En ce sens, la CSN reconnaît que l’annonce d’hier devrait contribuer, à terme, à désengorger les hôpitaux. Toutefois, elle est d’avis qu’une solution à l’intérieur du système public devrait être privilégiée.

« Nous demeurons prudents devant ces investissements annoncés, poursuit Jean Lacharité, car le ministre est demeuré vague sur la part de ces sommes qui sera consacrée au réseau public. Quant à nous, la consolidation du réseau des CHSLD publics est incontournable. Tant en hébergement qu’en réadaptation ou encore dans les soins à domicile, nous croyons qu’il faut s’assurer que les services seront offerts par un personnel bien formé et bénéficiant de conditions de travail décentes. »

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Des économies présumées sur le dos des patients fragilisés https://www.csn.qc.ca/actualites/des-economies-presumees-sur-le-dos-des-patients-fragilises/ Thu, 30 Jun 2016 18:56:08 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=53259 C’est avec colère et inquiétude que la CSN, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) prennent acte de la décision du CIUSSS du Centre-Sud de Montréal de transférer trois des dix programmes du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau dans l’Ouest de Montréal.

Il s’agit pourtant du seul établissement répondant aux besoins des personnes qui souffrent de handicaps physiques ou neurologiques dans l’Est de l’Île. « C’est un bel exemple d’un manque flagrant de sensibilité à l’endroit des patients, pour réaliser des économies de bout de chandelle, seulement à court terme », dénonce Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

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En effet, pour des centaines de patients vulnérables, le transfert des soins dans l’arrondissement Outremont peut signifier près d’une heure additionnelle en transport adapté, plusieurs fois par semaine, alors que, déjà épuisés, ils tentent de se remettre d’accidents de toutes sortes. « Est-ce que certains patients, à bout de souffle, risquent d’abandonner leur traitement thérapeutique ou encore verront leur progrès physiques limités en raison de la fatigue provoquée par le transport interminable ? » questionne Nancy Corriveau, vice-présidente de la FP–CSN. La distance à parcourir, en provoquant stress et douleur, est en effet une barrière importante pour les usagers, comme en témoignent des usagers dans une vidéo produite par la CSN.

De surcroît, le gouvernement admet que huit lits seront coupés à cause de cette décision administrative. « On veut nous faire croire que les mégastructures du Dr Barrette visent à améliorer les soins. Comment compte-t-il s’y prendre en coupant des lits ? » lance avec dérision, Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN. La réduction des lits en internat pourrait provoquer une pénurie de lits auprès de la clientèle lors des périodes d’achalandage plus élevées. Ce qui signifie une rupture de soins.

Abandonner l’Est de Montréal pour rénover dans l’Ouest

Le déménagement des programmes pour les blessés à la moelle épinière, pour les traumatisés crâniens et pour les blessés orthopédiques graves exigera la rénovation de l’Institut Gingras-Lindsay, situé dans l’arrondissement Outremont. Combien cela va-t-il coûter, alors que ces services surspécialisés sont déjà dispensés dans les locaux et dans un quartier parfaitement adaptés au Centre de réadaptation Lucie-Bruneau ? En effet, une étude de la firme MCE-Conseils révèle que les installations tels la piscine, le gymnase et les équipements de conditionnement physique sont primordiaux pour les traitements des patients dans le cadre des programmes de réadaptation du Centre Lucie-Bruneau. Disposer des mêmes installations à l’Institut Gingras-Lindsay apparaît impossible en raison du manque d’espace et des coûts importants que cela engendrerait.

Les explications comptables du CIUSS cachent-elles plutôt des motivations politiques ? « Dire que le gouvernement Couillard prétendait favoriser l’accès aux services avec sa loi 10… En vérité, la création de mégahôpitaux et les compressions à répétition qu’il impose au réseau compromettent jour après jour l’accès aux services de proximité, partout au Québec », de conclure Jean Lacharité.

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Ma place en santé, j’y tiens https://www.csn.qc.ca/actualites/ma-place-en-sante-jy-tiens/ Tue, 21 Jun 2016 13:00:29 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=52959 C’est sous l’impulsion du mouvement syndical, notamment celle des ouvrières et des ouvriers du secteur privé, que s’est mis en place au Québec un système public où les citoyens ont dorénavant droit à des services en fonction de leurs besoins, sans égard à leur situation financière familiale, ce que seuls leurs patrons pouvaient jusqu’alors se payer. Cet acquis précieux est en danger.

C’est pourquoi, fin mai, la CSN lançait une vaste campagne : Ma place en santé, j’y tiens. Certes, le gouvernement libéral de Philippe Couillard n’est pas le premier à appliquer au réseau une médecine de cheval néolibérale. Toutefois, par son ampleur et par son opacité, la réforme pilotée par le Dr Gaétan Barrette, plus que jamais, ouvre la voie à un système à deux vitesses. Ce sont les fondements mêmes de notre réseau public qui sont menacés.

Ainsi, la CSN entend bien démontrer au cours des prochains mois qu’il est totalement faux de prétendre, comme le fait le gouvernement, que sa réforme améliore les services et qu’elle renforce le réseau. C’est bien le contraire. Et ce qui est inacceptable, par-dessus tout, c’est que ce démantèlement s’opère sans débat public : le gouvernement n’en a certainement pas le mandat!

Le 24 mai, la CSN lançait une vaste offensive contre le démantèlement du réseau public de santé et de services sociaux. Ci-dessus : le 19 mai, à Trois-Rivières, des militants du Cœur-du-Québec ont manifesté pour la sauvegarde de notre réseau de santé et de services sociaux. | Photo : Thierry Charland
Le 19 mai, à Trois-Rivières, des militants du Cœur-du-Québec ont manifesté pour la sauvegarde de notre réseau de santé et de services sociaux. | Photo : Thierry Charland

Des attaques concertées

Ces deux dernières années, les attaques ont été nombreuses et elles visent toutes les sphères du réseau. Les choix du gouvernement libéral posent des enjeux cruciaux. En voici quelques exemples.

CLSC • Les CLSC devraient être tout désignés pour améliorer l’accès à des services de proximité, puisqu’ils existent déjà sur tout le territoire et qu’ils fonctionnent en interdisciplinarité, c’est-à-dire que les professionnel-les de divers horizons travaillent en équipe pour répondre aux besoins de la population. Le gouvernement a plutôt choisi de créer une cinquantaine de supercliniques privées subventionnées et dirigées exclusivement par des médecins. De plus, il finance directement le déménagement de ressources professionnelles des CLSC vers les groupes de médecine de famille, des cliniques à but lucratif. Faudra-t-il être inscrit à un GMF pour obtenir les services auparavant offerts au CLSC ? Faudra-t-il consulter un médecin pour être référé à une travailleuse sociale ? Ces questions et plusieurs autres sont sans réponse à l’heure actuelle et inquiètent.

Laboratoires • Actuellement, chaque établissement ou presque bénéficie des services d’un laboratoire qui permet au personnel soignant d’obtenir rapidement des analyses sanguines ou autres. Ces services, essentiels, sont donc disponibles dans toutes les communautés sur l’ensemble du territoire. Or, le gouvernement, pour des raisons budgétaires, et ce, sans preuve d’économies à la clé, a décidé de procéder à un regroupement des laboratoires, par région.

Les risques d’erreurs et liés à la sécurité sont nombreux : certains cas ont déjà été recensés dans les médias bien que le processus débute à peine. Dans le milieu, on considère qu’un échantillon doit être analysé dans un délai de deux heures, ce qui sera la plupart du temps impossible.

Soins à domicile • L’État se désengage des soins à domicile. Des entreprises d’économie sociale sont appelées à prendre la place du personnel du secteur public, bien formé au soutien à domicile et expérimenté dans le domaine. La pression se fait également sentir du côté du personnel professionnel qui, faute des ressources, assiste impuissant à l’allongement des listes d’attente tout en sachant fort bien que la conséquence directe sera une dégradation de l’état de santé de leurs bénéficiaires.

Réadaptation • Dans les centres de réadaptation en déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement (CRDITED), la poursuite de transferts massifs de résidentes et de résidents vers des ressources intermédiaires et de type familial (RI-RTF) pourrait reprendre. En 2011, la CSN avait obtenu un moratoire sur ces transferts, en faisant valoir que la mission des RI-RTF — maintenir et intégrer les usagères et usagers dans leur communauté — est très différente de celle des CRDITED, seuls établissements véritablement en mesure d’offrir les services spécialisés nécessaires à la réadaptation.

En réadaptation physique et en dépendance, les compressions budgétaires ont entraîné un fort alourdissement de la tâche chez les professionnel-les. Orthophonistes, physiothérapeutes et psychologues, entre autres, voient les listes d’attente s’allonger et les cas s’alourdir.

Centres jeunesse • En quatre ans, les Centres jeunesse ont subi des compressions de 50 millions de dollars. De plus en plus de jeunes sont livrés à eux-mêmes ou placés trop tard en centre jeunesse. Le traitement des demandes est ralenti. Les cas moins urgents, comme la négligence ou les mauvais traitements psychologiques, sont délaissés, afin de pouvoir traiter tous les cas prioritaires, avec moins de ressources qu’avant. Dans plusieurs centres, on n’est plus en mesure d’assurer les interventions de groupe comme celles sur les habiletés parentales ou encore le soutien aux parents de jeunes toxicomanes.

Frais accessoires • Les frais accessoires, bien qu’illégaux selon la loi canadienne, ne sont pas nouveaux. Ce qui est nouveau, c’est la volonté du Dr Barrette de légaliser ces frais que des médecins peuvent facturer lors de consultations, en plus de ce qu’ils reçoivent du régime public. Tout récemment, le ministre faisait volte-face et promettait d’abolir les frais accessoires en profitant des négociations actuellement en cours avec les représentants des médecins… À suivre.

Les structures mammouths • En fusionnant tous les établissements du Québec, de toutes les missions, en quelques méga­établissements, le gouvernement nuit aux communautés éloignées qui ne sont plus représentées dans les conseils d’administration. Tous les services d’une région sont maintenant centralisés autour d’un hôpital. La réforme donne encore plus de pouvoirs aux médecins. Le ministre Barrette va plus loin dans sa quête du contrôle absolu en abolissant le poste de Commissaire à la santé et au bien-être qui a un rôle de chien de garde complètement indépendant du ministère.

Santé publique • La santé publique a été fortement mise à mal par les compressions budgétaires. À la suite de la réforme, il n’y a plus d’organisme régional dédié à la santé publique. Il est à craindre que la santé publique écope, surtout que le travail qui y est associé est souvent accompli dans l’ombre. Et pourtant, comme société, nous gagnons quand le tabagisme recule, quand la violence faite aux femmes diminue, quand des mesures de prévention font diminuer le nombre de chutes des personnes aînées.

Effritement du secteur public

Ce ne sont que quelques exemples, car force est d’admettre que, globalement, le gouvernement a un fort préjugé favorable envers le secteur privé. Les services auxiliaires et administratifs, notamment, sont dans la ligne de mire de celles et ceux qui y voient des occasions d’affaires. La CSN sera là pour les défendre, comme elle a su stopper la privatisation des services de buanderie de Lanaudière et de Québec.

Enfin, ces privatisations vont de pair avec une pression croissante imposée aux salarié-es du réseau public. Dans toutes les catégories de personnel, les surcharges de travail et la dégradation des conditions de travail rendent la tâche encore plus difficile. Les bilans d’accidents de travail et de cas de lésions psychologiques s’alourdissent chaque année dans de nombreux titres d’emploi du réseau public.

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Le travail comme passion https://www.csn.qc.ca/actualites/le-travail-comme-passion/ Tue, 21 Jun 2016 13:00:00 +0000 https://www.csn.qc.ca/?post_type=csnqc_actualite&p=52936 Les usagers dont s’occupe Laurier Courtemanche ont, pour la plupart, subi des accidents — parfois bénins, d’autres fois plus violents — et ont des séquelles importantes au cerveau. « Généralement, ils n’ont pas de grandes séquelles physiques, mais c’est surtout leur tête qui est endommagée. Ils souffrent de fatigabilité et peuvent avoir de la difficulté à organiser leur journée, ou à suivre une simple conversation, explique-t-il. Moi, j’interviens à la phase trois, à la RAIS (réadaptation axée sur l’intégration sociale), et toujours en étroite collaboration avec une équipe multidisciplinaire. C’est l’étape juste avant leur réintégration en milieu du travail. Chez nous, c’est un usager sur deux qui retournera sur le marché du travail. »

Les usagers qui fréquentent le centre Lucie-Bruneau vivent sans contredit des moments difficiles. « Ce n’est ni plus ni moins un processus de deuil auquel ils doivent faire face. Heureusement, la solution, c’est le temps, relate le kinésiologue. Il y a 18 fois plus de séparation chez notre clientèle que dans la société en général. Ça demande un immense effort d’adaptation autant pour la personne que pour sa conjointe ou son conjoint, ses enfants et sa famille ». Au centre Lucie-Bruneau, l’usager est au cœur des préoccupations. Les interventions sont adaptées à leurs besoins et la thérapie est propice aux confidences. « Souvent, les usagers ont le moral à terre et certains parlent de suicide. Je leur demande alors si je peux en parler en équipe multidisciplinaire pour qu’on puisse s’occuper de cet aspect aussi. »

Travailler auprès d’hommes et de femmes dont la vie vient de basculer du tout au tout peut parfois être difficile. « T’es fait ou t’es pas fait pour ça. Faut être passionné, ça c’est certain. Être constamment dans une relation d’aide, ça nourrit beaucoup, mais ça épuise aussi », note Laurier Courtemanche. Mais la passion est toujours au rendez-vous. « Même en vacances à Cuba, si je croise quelqu’un qui a un handicap, c’est certain que je vais aller lui parler. Ça me suit ! », explique avec enthousiasme celui qui prendra sa retraite dans quelques années.

Exercer le métier de kinésiologue en centre de réadaptation fait aussi réaliser que la vie est, malgré tout, bien faite. « Les gens développent d’autres compétences, trouvent une nouvelle voie. Même chose pour les proches qui n’ont pas d’autre choix que de s’adapter. Pour ma part, je suis toujours vigilant. Chaque matin quand j’enfourche mon vélo, je suis conscient qu’un accident peut m’arriver. »

Mais la véritable récompense vient quand les usagers — ceux avec qui les intervenants travaillent présentement ou les anciens — témoignent de leur reconnaissance envers leur travail. « Je me souviens d’une enseignante, victime d’un accident de vélo plutôt anodin — elle avait roulé dans un trou —, mais qui avait été sérieusement blessée. C’était une battante. Elle a réussi a réintégrer son travail, à raison de deux jours par semaine. Elle était revenue au centre pour nous dire que nous avions été une équipe extraordinaire. Ça, ça vaut pas mal plus que mon salaire aux deux semaines », relate Laurier Courtemanche, les yeux dans l’eau.

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Les travailleurs de l’Institut de cardiologie de Montréal sont inquiets https://www.csn.qc.ca/actualites/les-travailleurs-de-linstitut-de-cardiologie-de-montreal-sont-inquiets/ Wed, 22 Apr 2015 13:15:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/les-travailleurs-de-linstitut-de-cardiologie-de-montreal-sont-inquiets/ Des centaines de travailleurs et travailleuses de l’Institut de cardiologie de Montréal ont manifesté devant l’établissement de santé pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard.

Des compressions de six millions de dollars sur cinq ans ont été demandées à l’institut, ce qui fait craindre au Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’Institut de cardiologie de Montréal (STTICM) affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) une dégradation des services à la population.

« Nous avons eu une discussion avec la direction des ressources humaines. On nous a assurés que les emplois seraient maintenus pour l’année en cours. C’est rassurant pour nous, mais on ne peut pas retrancher six millions de dollars au budget sans couper dans les services, et nous comptons avoir l’œil ouvert afin d’éviter que la population écope », explique Daniel Martin, président du STTICM.

Des employé-es de trois syndicats du CHU Sainte-Justine travaillant au Centre de réadaptation Marie-Enfant situé tout près et dans deux écoles voisines se sont joints aux manifestants pour dénoncer ce grand coup de faux asséné par les libéraux au système de santé.

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Manifestation pour dénoncer la réforme Barrette https://www.csn.qc.ca/actualites/manifestation-pour-denoncer-la-reforme-barrette/ Wed, 19 Nov 2014 12:40:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/manifestation-pour-denoncer-la-reforme-barrette/ Les employées et employés du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal, membres du Syndicat des professionnelles et professionnels du Centre Dollard-Cormier (SPPCDC-CSQ) et du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre Dollard-Cormier (STTCDC-CSN) ont tenu une manifestation aujourd’hui, de 12 h à 13 h, pour dénoncer le projet de loi no10 du ministre Gaétan Barrette.

La manifestation a eu lieu simultanément aux sites Louvain et St-Urbain du Centre de réadaptation en dépendance de Montréal.

Les présidents du SPPCDC-CSQ, Jacques Normand, et du STTCDC-CSN, Martin Savard, ont dénoncé d’une même voix ce projet de loi qui vient saccager notre système public de santé et de services sociaux et nous ramener progressivement à l’époque d’avant l’instauration du régime d’assurance-maladie.

De nombreux travailleuses et travailleurs présents ont fait entendre leur désapprobation et leur colère contre les intentions du gouvernement à coup de slogans et au bruit des casseroles. Des représentants des centrales syndicales, des fédérations et de la Coalition Solidarité Santé ont également porté leur message et appuyé leurs revendications.

Fragilisation du système public de santé et de services sociaux

Jacques Normand, président du syndicat affilié à la CSQ, a mis en doute les intentions réelles du gouvernement en imposant cette nouvelle réforme en santé et services sociaux.

« Le ministre Barrette trompe la population lorsqu’il affirme que des changements de structure vont améliorer les services. Ses modèles d’organisation des soins sont des cliniques privées américaines (Kaiser Permanente et Cleveland Clinic) qui réalisent des milliards de profits chaque année. Son véritable objectif est de privatiser progressivement notre système public de soins de santé. Pas étonnant que la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) voie dans ce projet de loi une occasion de brasser des affaires ! Non seulement aucune amélioration ne sera apportée à l’organisation des soins et des services de santé, mais en plus on vient fragiliser les services de première ligne et on coupe dans les programmes sociaux et de prévention. C’est extrêmement préoccupant pour la population », prévient Jacques Normand.

Le ministre isolé

Le président du syndicat affilié à la CSN, Martin Savard, renchérit en affirmant que « le ministre est de plus en plus isolé. Il est pratiquement le seul à croire que cette réforme est nécessaire. La très grande majorité des organisations du réseau sont contre ce projet de loi qui désorganisera le système public de santé et de services sociaux. Nous avons vu clair dans son jeu. Sa réforme ne vise qu’à poursuivre les compressions et ouvrir encore plus la voie à la privatisation. Pendant ce temps, le gouvernement ne s’intéresse pas aux vrais problèmes du réseau ».

Mission de l’établissement menacée

Les 400 travailleuses et travailleurs de cet établissement, institut universitaire sur les dépendances, sont déterminés à protéger les services publics et gratuits offerts chaque année aux 7 000 montréalais ayant des problèmes d’alcool, de drogue, de jeu et de cyberdépendance.

« La mission même de notre établissement est menacée avec le projet de loi no10. Cette réforme va détruire notre établissement, nos syndicats, notre comité des usagers, notre conseil multidisciplinaire et conseil des infirmières et infirmiers, notre conseil d’administration et l’Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec. C’est clair que la mission de notre établissement va disparaître progressivement au profit d’un méga-établissement dominé par le modèle médical », prévoient Jacques Normand et Martin Savard.

Affaiblissement des intervenants au profit du ministre

Ces derniers ajoutent que le projet de loi no10 aura pour effet de placer notre système public de santé sous la dictature du ministre Barrette qui entend diriger nos établissements comme s’il s’agissait de sa propre entreprise.

Appel à la mobilisation

Les deux présidents de syndicats encouragent la population à se mobiliser partout pour empêcher ce coup de force antidémocratique cogité par Gaétan Barrette sous le couvert d’une réforme injustifiée.

Claude Girard, Conseiller en communication de la CSQ Téléphone : 514 237-4432 Courriel : girard.claude@csq.qc.net Twitter : @csq_centrale

Hubert Forcier Conseiller syndical à l’information FSSS-CSN Téléphone : 514 209-3311

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L’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ unissent leur voix contre le projet de loi 10 https://www.csn.qc.ca/actualites/lapts-la-csn-la-csq-et-la-ftq-unissent-leur-voix-contre-le-projet-de-loi-10/ Thu, 13 Nov 2014 13:59:00 +0000 http://centralecsn.wpdev0.koumbit.net/actualites/lapts-la-csn-la-csq-et-la-ftq-unissent-leur-voix-contre-le-projet-de-loi-10/ À l’occasion de la dernière journée de consultation sur le projet de loi n° 10 modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux, l’APTS, la CSN, la CSQ et la FTQ unissent leur voix pour signifier leur vive opposition au projet mammouth du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette.

La centralisation des pouvoirs dans les mains du ministre est une aberration. «Le ministre s’octroie des pouvoirs de nomination sans précédent, s’offusque la présidente de la CSQ, Louise Chabot. Des membres des conseils d’administration des nouveaux établissements en passant par leurs Directeurs généraux, tous seront directement redevables au ministre. Cette centralisation excessive aura pour effet direct d’éloigner la population de leur établissement. Le problème sera particulièrement visible en région. Les établissements de proximité connaissent bien leur population et leurs besoins. Les nouvelles structures mastodontes éloigneront les citoyens des centres de décision. Il s’agit d’une véritable atteinte à la démocratie.»

«Nos organisations l’ont toutes souligné au ministre : ce projet de loi ne doit pas être adopté, ajoute le président de la FTQ, Daniel Boyer. La CSN participait aujourd’hui à la Commission parlementaire sur le projet de loi 10. le vice-président de la CSN, Jean Lacharité était accompagné du conseiller syndical Jean Dalcé, du président de la FP–CSN, Michel Tremblay, du vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion et de la conseillère syndicale Anne Pineau. Et nous ne sommes pas les seuls. La très grande majorité des intervenants qui sont passés devant la commission ont souligné à gros traits les risques que font peser sur le réseau le projet de loi 10. Seules les chambres de commerce ont applaudi. On ne peut pas faire une réforme de cette ampleur sans l’appui des principaux acteurs que sont le personnel du réseau, les établissements, les patients, le milieu communautaire et même les médecins. Ce n’est pas possible. Le ministre doit impérativement reculer. La population n’a pas voté pour se faire imposer des réformes sans consultation.»

Pour les organisations syndicales, il n’y a pas de véritables économies à réaliser avec ce projet. «La création des CSSS était supposée diminuer les structures et le nombre de cadres, indique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Dix ans après leur mise en place, c’est précisément le contraire qui s’est produit. Il n’y a jamais eu autant de cadres qu’en ce moment dans le réseau. La création de méga structures ne fait jamais diminuer l’encadrement. Si le passé est garant de l’avenir, dans dix ans, les cadres auront été recasés dans l’appareil. Le projet de loi 10 vient également menacer les missions sociales du réseau car les budgets actuellement dévolus aux centres jeunesse et aux centres de réadaptation risquent d’être aspirés par les besoins des hôpitaux. »

Par surcroit, le projet de loi ne répond en rien aux problèmes du réseau. «Jouer dans les organigrammes ne fera rien pour diminuer les listes d’attente, améliorer l’accessibilité et réduire la pression à la performance pour le personnel du réseau. La priorité d’un ministre de la Santé doit être l’accès aux services. On a déjà joué dans le film «brassage de structures» et on sait ce que ça donne sur le terrain : encore plus d’incertitudes et une quantité astronomiques d’énergies gaspillées à des fins administratives, au lieu de se concentrer sur les services. La dernière chose dont le personnel et la population ont besoin, c’est une énième réforme des structures. Le ministre doit mettre à la poubelle sa réforme et faire une véritable consultation», de conclure la présidente de l’APTS, Carolle Dubé.

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