À la suite du Sommet SST 2025 – qui a rassemblé 1500 délégué-es de toutes les organisations syndicales et communautaires du Québec impliquées en santé et sécurité du travail (SST) –, et de notre Bilan et perspectives 2025 qui suivait dès le lendemain, un constat toujours aussi clair se dégage de ces trois jours de riches échanges : l’importance d’une prise en charge collective de la SST dans nos milieux de travail.
Rappelons que cet événement historique constituait le point culminant de cinq ans de travaux et de négociation à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) afin d’en arriver à une entente touchant les mécanismes de prévention et de participation.1
Durant le Sommet SST, une douzaine d’ateliers sur la prévention, la réparation, et la judiciarisation à outrance imposée par les employeurs ont été tenus selon les secteurs d’activité impliqués. Dans le cadre de Bilan et perspectives, nous avons davantage abordé les questions des risques psychosociaux, de la détresse en milieu de travail, du bilan du régime intérimaire et de la négociation en matière de SST. Ensemble, les deux événements furent de francs succès.
Au sortir du Sommet, nous apprenions que le gouvernement de la CAQ déposait le PL 101. Un projet omnibus qui vient entre autres modifier le Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement en diluant la portée de ce règlement dans les systèmes de santé et d’éducation.
« Contre toute logique, le gouvernement de la CAQ vient appliquer des mesures d’austérité à un processus qui a été entièrement proposé et orchestré par ce même gouvernement. Plus que jamais, nous devons donc prendre en charge et collectiviser les enjeux en matière de SST. Pour y arriver, à la CSN, on connaît la formule : intégrer de la formation, de la mobilisation et des règles claires dans nos processus de négociation. Ça devient le cœur de notre stratégie négociatrice », conclut David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et responsable politique de la SST.
1. Le 19 septembre 2024, le conseil d’administration de la CNESST a adopté à l’unanimité la version finale du Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPÉ), et ce, dans le délai qui lui était imparti par la Loi 27, adoptée en 2021. Or, à ce jour, contre toute logique vu le consensus obtenu, le Conseil des ministres n’a toujours pas entériné ce règlement.